Visualisez en direct sur notre webcam les débits de la Garonne à Toulouse. Suivez la température de l’eau, de l’air et la part du soutien d’étiage dans les débits observés.
La Garonne est le 3e fleuve français par son débit moyen. Il est alimenté à la fois les Pyrénées françaises et espagnoles et les contreforts du Massif central.
Son débit est toujours influencé par une partie de la fonte du glacier d'Aneto situé en Garonne espagnole, par la neige, la pluie et les nappes d'eau souterraine. Le changement climatique érode depuis plus de trente ans ses débits naturels et les réalimentations en eau de soutien d'étiage freinent l'érosion de ces débits. En été et à l'automne, cette politique d'atténuation des effets du changement climatique peut représenter jusqu'à la moitié de l'eau en aval de la chaussée du Bazacle au cœur de Toulouse.
Grâce à la webcam Garonne en Direct, vous pourrez observer ces évolutions et revoir les enregistrements des événements passés.






Ce mercredi 14 août 2024 la Garonne à Toulouse a vécu sa première belle crue estivale. Les pluies des heures précédentes, qui ont touché abondamment le bassin en amont de Toulouse, essentiellement le piedmond pyrénéen et les bassins direts de la Garonne intermédiaire (Comminges et Volvestre) et le bassin aval de la rivière Ariège, ont provoqué une subite montée d’eau dans l’oeil de la Webcam au Bazacle. Les débits sont passés de 50 m3/s vers 9h00 à 366 m3/s vers 22H00 en débit instantané. La moyenne journalière à Portet-sur-Garonne est passée de 50,2 m3/s le 13 août à 184 m3/s le 14 août. Heureusement que les montagnes en altitude, côté Garonne amont et Ariège, ont été peu concernées par les pluies. Revivez la journée du mercredi 14 août sur l’enregistrement des 24h00 sur Garonne en direct au Bazacle. Vous y verrez aussi que le chantier de réhabilitation de la chaussée du Bazacle a dû être rapidement évacué.
Avec la baisse des débits, le Sméag a repris jeudi 8 août, puis renforcé ce vendredi 9 août, les lâchers d’eau de soutien d’étiage depuis les lacs d’altitude situés en haute-Ariège. Le soutien d’étiage passe ainsi progressivement de 6 à 8 m3/s (auxquels il faut ajouter 0,5 m3/s depuis les retenues du Touch arrivant en aval de Toulouse). Cette eau met environ 30 heures pour parvenir au Bazacle depuis la montagne. Dans l’oeil de la Webcam Garonne en direct, elle est déjà arrivée en partie très tôt ce vendredi matin, le reste arrivant durant le week end. Elle représentera entre 15 et 20% du débit de la Garonne au Bazacle et entre 40 et 50% du débit de la rivière Ariège en amont immédiat de Toulouse où se baigne nombre de toulousains. Pourquoi ne voyons-nous pas cette eau sur la chaussée au Bazacle ? En fait la chaussée est depuis plusieurs semaines en travaux de réhabilitation. Les débits sont alors déviés et toute l’eau passse par les turbines de l’usine du Bazacle. Elle ressort, visible, en bas à droite de l’oeil de la Webcam.
Ces 14 et 15 juillet 2024, les promeneurs et internautes, curieux et observateurs, ont vu un évêmnement à la fois récurrent (chaque année), et rare, nécessitant quelques explications. En effet, comme vous pouvez le revoir sur les enregistrements joints (timelapses des 14 et 15 juillet), ou sur les photos jointes, alors que le débit de Garonne restait fort passant en 48h de 100 à 60 m3/s en débit instantané : le 14 juillet un magnifique “feu d’artifice” d’eau sur la chaussée du Bazacle, et le lendemains vers midi, la même chaussée totalement à sec. En fait le lundi 15 juillet, vers midi, Garonne est à la fois entrée en étiage et tout le débit du fleuve a été redirigé vers les turbines de l’usine du Bazacle, asséchant ainsi la chute d’eau. Sur l’enregsitrement du 15 juillet, vous verrez le débit très important en bas à droite de l’oeil de la webcam qui court-circuite la chausse asséchée. Ce assec est consécutif à la fois à l’entrée en étiage, mais aussi à l’installation du chantier des travaux d’étanchéïté de la chaussée pour l’été 2024.
Si actuellement la situation des rivières et de la majorité des nappes est correcte et que les retenues sont globalement bien remplies sauf Montbel et la Ganguise, la neige a désormais totalement fondu et les tendances sont partout à la baisse. Il est donc impératif de se préparer à toutes les situations même si nous abordons 2024 plus sereinement que 2022 et 2023 tout en restant vigilant car une canicule n’est pas à exclure.
Le SMEAG, en partenariat avec l’Etat, l’agence de l’eau Adour-Garonne et EDF, s’organise pour pouvoir sécuriser l’eau potable, les besoins agricoles et industriels tout en préservant la biodiversité de la Garonne. Depuis 2019, des volumes supplémentaires sont mobilisés permettant d’augmenter de près de 50 % nos capacités d’interventions (passant de 52 à 75 Mm3 hors Montbel non disponible). Cet effort se poursuit cette année avec de nouvelles retenues sur le Touch.
Ce soutien d’étiage doit s’accompagner, toute l’année, d’une mobilisation de chacun en particulier sur la sobriété de nos consommations.
Les équipes du SMEAG sont dès à présent mobilisées pour suivre au quotidien l’évolution des débits de la Garonne et réagir si besoin.
Après les pluies de la veille, ayant touché la Garonne amont (en évitant comme depuis plusieurs mois le bassin de l’Ariège), les bassins du Tarn et du Lot, et la Nouvelle-Aquitaine, Garonne a vécu sa première petite crue estivale le 22 juin 2024 : au Bazacle (dans la traversée de Toulouse) 405 m3/s en débit instantané vers midi (340 m3/s en moyenne journalière à Portet le 21 juin) et à Tonneins (pont de la départementale) 885 m3/s vers 7h00 (740 m3/s en moyenne le 22 juin). Cette petite crue pyrénéenne s’est rapidement propagée vers l’aval atteignant Tonneins le lendemain, chargée des eaux du Tarn et du Lot.
Revivez aux liens suivants les montées d’eau des 21 et 22 juin au Bazacle et à Tonneins.
Faute de pluies, Garonne continue son tarrissement automnal. Sous la chaussée du Bazacle, le record sec des trente dernières années est atteint, deux fois moins d’eau que d’habitude pour une mi-octobre. Heureusement que les nuits sont fraiches ce qui limite la température de l’eau qui reste comprise entre 16 et 19 degrès celcius, donc bien oxygénée.
Au lever du jour en ce samedi 14 octobre 2023, il ne s’écoule au Bazacle que 32,2 m3/s (40,9 m3/s en moyenne journalière à Portet dont 8,5 m3/s de soutien d’étiage soit 21% du débit).
Sans soutien d’étiage, en valeur minimale instantanée, le débit au Bazacle aurait atteint ponctuellement seulement 25 m3/s soit un débit inférieur au seuil de crise de 27 m3/s.
Pour mémoire en cette mi-octobre, à Toulouse, la part du prélèvement eau potable en Garonne (cumul amont de 4,2 m3/s en valeur moyenne journalière) représente 13% du débit au Bazacle, le prélèvement agricole lui est négligeable. Sans le soutien d’étiage ce taux serait de 16%. Pour rejouer la journée du samedi 14 octobre 2023, cliquez sur le lien joint.
Ce jeudi 23 août, près de 40% du débit observé au Bazacle provient des lâchers d’eau du soutien d’étiage organisés par le Sméag : 18 m3/s depuis les réserves hydroélectriques d’EDF situées en haute Ariège et 1 m3/s depuis la retenue de Filhet sur la rivière Arize en amont de Toulouse. Sur l’Ariège, où se baigne nombre de toulousains, les lâchers d’eau représentent 70% du débit de la rivière avant sa confluence en Garonne. A Portet-sur-Garonne, la moyenne journalière des débits était de 48,6 m3/s. Sans soutien d’étiage, elle aurait été de 30,6 m3/s soit proche du débit de crise qui se situe à 27 m3/s. Au Bazacle nous n’aurions que 23 m3/s. La température de l’eau suit celle de l’air caniculaire, avec des pics au-delà de 27 degrès celcius dans l’eau, ce qui nécessite une vigilance particulière pour éviter toute pollution en Garonne fragilisée.
Les promeneurs en bord de Garonne, dans l’après-midi et la soirée du vendredi 28 juillet 2023, ont pu progressivement voir la chaussée du Bazacle se revétir d’une magnifique chute d’eau sur toute sa longueur. Cela faisait déjà quelques semaines qu’elle était bien sèche. Cette montée d’eau provient des pluies ayant touché les Pyrénées dans la nuit de jeudi à vendredi (voir la carte). Les rivières ont toutes, a minima, doublé leur débit en quelques heures : environ 135 m3/s vers 20h au Bazacle. Ce sont 311 millions de m3 d’eau qui sont tombées du ciel en quelques heures, avec des intensités moyennes par bassin entre 15 et 33 mm. Les montées d’eau ont bénéficié à l’amont de Toulouse : sur le Salat (quatre fois plus d’eau à 9h00 que la veille avec 61,5 m3/s), la Garonne à Valentine (doublement du débit à 9h50 avec 59,6 m3/s), l’Ariège à Auterive (doublement du débit à 11h45 avec 45 m3/s). Cette eau s’est propagée le long du fleuve (voir l’illustration) : arrivée à Portet dans la soirée de vendredi (141,8 m3/s à 19h00), puis Lamagistère (82) le samedi 29 juillet (143,7 m3/s à 11h45), puis Tonneins (47) le dimanche 30 juillet (169,4 m3/s à 0h45).
Rejouez sur la vidéo la journée du 28 juillet au Bazacle.
Après une mi-juillet aux débits chahutés par de brusques variations instantanées de débit issues soit des orages, soit de l’activité hydrolécetrique, la Garonne entre petit à petit en étiage (période de bas niveaux). Dans l’oeil de la Webcam au Bazacle, vous verrez se dérouler les journées de vendredi 21 et de samedi 22 juillet : les bas niveaux en ce début d’été se dessinent, les ilôts caillouteux émergent durablement, et ce, avant l’arrivée dimanche 23 juillet des premiers lâchers d’eau de soutien d’étiage à destination de la garonne agennaise (6 m3:s depuis l’Ariège).
En ce mois de mai 2023 avec des précipitations proches de la normale, les promeneurs au Bazacle en bord de Garonne à Toulouse ont pu observer une nouvelle crue printanière avec environ 760 m3/s en débit instantané (à Portet 766,7 m3/s à 15h40 et 571 m3/s en moyenne journalière). Il s’agit de la 4e crue printanière en ce mois de mai 2023, et la plus forte depuis un an. Cette crue printannière provient principalement de l’Ariège (et de son affluent l’Hers-Vif), du Salat et dans une moindre mesure de la Garonne intermédiaire en amont de Toulouse.
Une nouvelle petite crue printanière en Garonne avec environ 480 m3/s au Bazacle dans la nuit du mardi 16 mai au mercredi 17 mai : 486,1 m3/s à Portet-sur-Garonne à 06h00 du matin et 420 m3/s en moyenne journalière. En un an nous avons vu cela seulement trois fois à Toulouse (à Portet) : le 1er mai 2023 avec 334 m3/s en moyenne journalière et les 16 et 17 mai avec respectivement 416 et 420 m3/s en moyennes journalières. Cela témoigne d’un mois de mai avec des précipitations enfin proches de la normale.
Enfin, une petite crue printanière en Garonne avec environ 428 m3/s au Bazacle dans la nuit de dimanche 30 avril à lundi 1er mai : 434,9 m3/s à Portet-sur-Garonne à minuit et 267 m3/s en moyenne journalière. Cela fait plus d’un an que nous n’avions pas vu cela à Toulouse. La dernière fois le 24 avril 2022 avec 422 m3/s en instantané à Portet (et un peu moins le 18 janvier 2022 avec 261 m3/s en moyenne journalière). Cette eau bénéfique, à environ 15 dégrès Celcius, provient pour l’essentiel des pluies de la fin de semaine et de la fonte très précoce des dernières neiges pyrénéennes. Avec deux petites crues printanières dans la journée du 30 avril : celle de l’Ariège (111 m3/s à Foix 12h05) et celle du Salat (133 m3/s à Roquefort-sur-Garonne 18h00) et les pluies en piedmont pyrénéen. Cette eau se propage sur l’aval et atteindra en fin de nuit la Garonne agenaise et les eaux du Tarn à Lamagistère, puis mardi 2 mai les eaux du Lot à Tonneins et la Garonne atlantique.